4 projets d’impact qui font la fierté de nos employés

Il suffit parfois de petits gestes pour faire de grandes différences. Dans les parcs nationaux, les réserves fauniques et les autres établissements de la Sépaq, on ne se contente pas de peu avec ces initiatives originales portées par les équipes en place. Des petits gestes pour protéger et mettre davantage en valeur la nature aux projets d’impact qui font la fierté des employés et le bonheur des visiteurs, voici notre tour d’horizon de quatre actions inspirantes qui se démarquent.

Parc national du Mont-Tremblant Parc national du Mont-Tremblant
Parc national du Mont-Tremblant Laurence Gaudy | © Sépaq

1. Conduire tout en protégeant l’environnement

Au parc national du Mont-Tremblant, le plus vaste du réseau Sépaq, il est difficile de se passer d'un véhicule motorisé. « Malheureusement, le pick-up est notre outil de travail… », soupire Patrick Vanier, responsable du service de la maintenance et des infrastructures. Pour couvrir l’ensemble de son territoire, le parc compte donc sur l’usage d’une soixantaine de véhicules légers, que ce soit des automobiles ou des camionnettes.

Alors quand est venu le désir de la Sépaq de réduire son empreinte carbone, une attention particulière a été portée à l’usage de la flotte de véhicules, un important élément dans l’équation du virage vert. « On voulait réduire les gaz à effet de serre (GES), mais comment? », raconte Patrick Vanier.

Un projet-pilote a ainsi été mis sur pied pour évaluer l’impact des véhicules, grâce à la télémétrie véhiculaire. Les capteurs ont notamment suivi la vitesse, l’usage du mode de traction, le temps d’attente avec le moteur au ralenti, de même que le nombre de déplacements. Pendant pratiquement un an en 2021, une trentaine de véhicules ont ainsi été étudiés dans leurs usages quotidiens à la réserve faunique des Laurentides, au parc national du Mont-Tremblant et à la Station touristique Duchesnay.

Le constat? Tandis que l’ajout de véhicules plus verts — grâce à l’électrification notamment — se poursuit dans le réseau, il est possible de réduire immédiatement les émissions de GES simplement en modifiant la conduite et les habitudes dans les déplacements. Pour y arriver, depuis l’été 2022, une formation en écoconduite est notamment offerte aux quelque 125 employés à Mont-Tremblant.

Freinages et accélérations mieux dosés, réduction dans l’utilisation de la traction à quatre roues motrices, usage limité du moteur pendant que le véhicule est à l’arrêt et élimination des déplacements non essentiels y sont des comportements encouragés auprès des travailleurs. Et ce sont des habitudes que les visiteurs auraient aussi avantage à imiter.

Aujourd’hui, un peu plus du tiers des véhicules en opération dans le parc sont toujours équipés d’instruments de télémétrie. « Ce n’est pas pour surveiller, mais plutôt pour offrir un rappel aux conducteurs », précise Patrick Vanier. En effet, un signal sonore retentit dans certaines conditions, comme lorsque le véhicule va trop vite ou encore lorsque les freinages sont trop brusques.

Les données recueillies pour les 24 véhicules à Mont-Tremblant servent ensuite à mesurer les tendances générales et à permettre une rétroaction sur les bonnes pratiques au volant auprès de l’ensemble des employés du parc national.

Et ces chiffres servent aussi à réfléchir à l’usage même qui est fait des automobiles et des camions au travail. Si bien que le covoiturage durant les heures de boulot est plus que jamais mis de l’avant. « On a réduit les déplacements individuels, ajusté les routes de patrouille », illustre le responsable.

Au final, ce sont de petits gestes dans la conduite et l’organisation du quotidien qui réduisent la pollution atmosphérique et la consommation d’essence, notamment. Par exemple, la baisse d’utilisation de carburant est de plus de 15 % lorsqu’on évite l’usage du 4x4. Et au total, Patrick Vanier précise que l’écoconduite a amené une réduction de 14 % dans la consommation d’essence pour la période donnée.

Comme quoi agir de manière plus verte et écologique peut aussi rimer avec économique.

Mathieu Dupuis | © Sépaq
Mikaël Rondeau | © Sépaq

2. Guide des bonnes pratiques pour pêcheurs comblés

Ce n’est pas une histoire de pêche. Pour assurer la pérennité de la pratique, il faut faire le nécessaire pour assurer la protection des plans d’eau et des populations de poissons. Question d’y arriver, la Sépaq a donc mis de l’avant auprès de sa clientèle une campagne concernant les bonnes pratiques destinées aux pêcheurs.

Ceux-ci se retrouvent ainsi directement impliqués dans la gestion durable de la ressource qui rend possible la pratique de leur activité préférée. Grâce à des gestes simples, les pêcheurs protègent autant la ressource faunique que la qualité de leurs habitats.

« Nous, on a de la chance de ne pas avoir d’espèces envahissantes », se réjouit Pascal Alarie, directeur adjoint de la réserve faunique des Laurentides. Mais le gestionnaire sait que c’est un combat constant et qu’il ne faut pas relâcher les efforts. Plantes et crustacés nuisibles ne se gêneront pas pour s’installer si on leur en donne l’occasion. Ils viendront chambouler le fragile équilibre de l’écosystème.

Pascal Alarie et son équipe veillent donc à protéger les quelque 500 lacs exploités sur la réserve, parmi les 2000 qu’elle regroupe sur son territoire. Le personnel est formé et sensibilisé aux risques qui menacent les plans d’eau et les populations de poissons qu’on y retrouve. Mais pour réussir à gagner la bataille, il doit aussi pouvoir compter sur la collaboration des pêcheurs en visite.

Pour réduire au minimum les risques d’introduction d’espèces aquatiques envahissantes dans les plans d’eau, « on a dû restreindre l’utilisation des embarcations personnelles », illustre le gestionnaire. Chaloupes et moteurs sont donc offerts sur place. C’est qu’une fois apparues, les espèces aquatiques envahissantes ont des impacts importants sur les écosystèmes et sont bien souvent impossibles à enrayer.

Lorsque permise dans le réseau Sépaq, l’utilisation des embarcations en provenance de l’extérieur ne se fait qu’après un nettoyage adéquat. Dans la réserve faunique des Laurentides, ça n’arrive que six fins de semaine durant la saison de pêche, selon des conditions précises. Des actions de sensibilisation impliquant notamment le MELCCFP ont été déployées dans la dernière année dans la réserve.

Pour protéger la ressource, il faut aussi savoir en préserver les stocks. Pascal Alarie souligne notamment la baisse de certaines limites de prises, comme celle de l’omble de fontaine qui est passée de 15 à 10 prises en 2024. Pour la réserve faunique des Laurentides, ça représente 36 000 captures évitées sur un total d’environ 300 000, toutes espèces confondues.

Cette restriction pour assurer la qualité des captures ne semble pas agacer les pêcheurs, bien au contraire. « Pour la très grande majorité des gens, c’est bien vu. Ils viennent vraiment chercher l’expérience plutôt que le quota », assure le directeur adjoint.

Les limites de prises doivent être respectées par les pêcheurs pour garantir la pérennité de la pêche, d’où l’importance de déclarer ses prises. « Une obligation », rappelle Pascal Alarie, soulignant au passage que la collaboration des amateurs de pêche est au rendez-vous. « Souvent, c’est par ignorance qu’ils ne le font pas. »

Là où les pêcheurs ont un autre impact important, c’est lors de la remise à l’eau — ou en fait, de la non-remise à l’eau. Il est donc important d’agir dans les règles de l’art et de suivre les recommandations suggérées sur place, selon les espèces et le type de pêche pratiquée. « Car environ 35 % des poissons (remis à l’eau) vont mourir », donne en exemple le gestionnaire au sujet de l’omble de fontaine. Souvent blessés et stressés par la capture, ces poissons ne s’en remettent pas et meurent : des prises fantômes qui ne seront pas comptabilisées de surcroît.

Fier de pouvoir toujours offrir des truites 100 % indigènes en bonne quantité aux amateurs, Pascal Alarie juge qu’il a les bons outils pour que ça se poursuive. « Comme gestionnaire, j’ai tout mis en place », résume celui qui peut aussi compter sur l’apport de techniciens de la faune et de chercheurs pour l’aider dans sa mission. « On se fie beaucoup aux scientifiques. » Leurs observations donnent lieu à des recommandations qui seront ensuite adoptées par les pêcheurs et amélioreront du coup les résultats de la pêche pour les saisons et les générations à venir.

William Renaud | © Sépaq
Émile David | © Sépaq

3. Offrir le ciel étoilé aux visiteurs du parc national du Mont‑Tremblant

Au parc national du Mont-Tremblant, on vous offre littéralement les étoiles! En 2023, le vaste espace nature a obtenu la certification de Parc international de ciel étoilé : une première pour un parc au Québec, qui devient seulement le troisième au Canada.

Également un legs à la population que souhaitaient offrir les gestionnaires pour souligner le 125e anniversaire du parc national en 2020, la prestigieuse certification octroyée par l’organisme DarkSky vient souligner la qualité du ciel nocturne du plus vieux parc national au Québec.

« Préserver les étoiles, c’est un projet mobilisant », résume Hugues Tennier, responsable conservation et éducation. Car pour en arriver à cette reconnaissance, il aura fallu un travail concerté. « Ça prend du leadership régional », indique le responsable. C’est que pour remplir les conditions exigées et protéger le ciel du parc, ce sont également des municipalités des alentours, comme Sainte-Agathe-des-Monts, qu’il aura fallu convaincre d’embarquer dans la démarche.

L’équipe a offert un accompagnement aux localités pour les sensibiliser aux bénéfices d’agir ensemble pour la qualité du ciel nocturne. Le projet a fait son chemin et résonné chez un nombre grandissant d’élus, assez pour qu’ils y mettent des efforts et des deniers publics. De plus en plus d’initiatives sont en marche depuis dans la région, se satisfait Hugues Tennier : « Il y a une fierté associée à ça! ».

Fort de l’expertise du parc national du Mont-Mégantic, qui possède le titre de Réserve internationale de ciel étoilé — une certification DarkSky attribuée à un territoire régional plus vaste —, Mont-Tremblant a pu s’inspirer du travail fait au préalable pour établir son plan de protection du ciel. Le résultat visé par l’organisme de certification est alors notamment cette possibilité de voir la Voie lactée et de minimiser le dôme de pollution lumineuse à seulement une petite portion à l’horizon.

Pour arriver à ses fins, l’équipe du parc national du Mont-Tremblant a d’abord dû revoir l’ensemble des éclairages extérieurs. Le nombre de luminaires, la puissance de ceux-ci, la couleur et l’orientation des faisceaux… rien n’a été laissé au hasard. Des photomètres sont également en place sur le territoire pour y mesurer en continu la luminosité du ciel nocturne.

Une nouvelle réglementation a aussi été mise de l’avant pour les campeurs. Les éclairages festifs, décoratifs et les projecteurs sont désormais interdits. Les visiteurs y gagnent cependant largement au change avec de nouveaux aménagements pour l’observation du ciel, soit une douzaine de Places des étoiles. Ces lieux pensés pour offrir des conditions idéales d’observation astronomique sont devenus de réels attraits. Le tourisme de ciel étoilé existe bel et bien.

Des activités de découverte ont d’ailleurs été ajoutées à la programmation, question d’accompagner les visiteurs et de les inciter à porter les yeux à ce ciel tout grand offert. « Se connecter sur le ciel. Lever les yeux pour regarder les étoiles, je trouve qu’il y a quelque chose de très philosophique et de spirituel même », fait remarquer Hugues Tennier. La certification a ainsi des retombées qui vont au-delà du prestige de cette reconnaissance internationale.

Visiteurs comme employés apprécient cette ambiance nocturne plus délicate. « Il se passe quelque chose de beau », raconte Hugues Tennier. « Des petits happenings. On ne peut pas vraiment le mesurer, mais je pense que les gens regardent désormais plus le ciel. »

Bonne pour l’âme, mais aussi pour la santé, la réduction de la pollution lumineuse comporte aussi l’avantage de maintenir le cycle jour-nuit, bénéfique aux écosystèmes et aux espèces qui y vivent.

Ahmadreza Moezzi | © Sépaq
Mikaël Rondeau | © Sépaq

4. Ménage des berges et des fonds marins à Anticosti

Pour aider la nature, il faut à l’occasion simplement se retrousser les manches et y mettre les efforts. Quand il a été mis au courant que l’équipe de nettoyage des berges du projet Expédition Saint-Laurent se dirigeait en août dernier vers l’est et qu’une petite partie de la quinzaine de bénévoles envisageait faire une traversée à Anticosti, Bruno Burelle s’est assuré de tout mettre en œuvre pour les recevoir.

Le directeur adjoint Sépaq Anticosti et Parc national Anticosti a donc répondu présent pour accueillir les sept volontaires liés à l’Aquarium du Québec et leur prêter main-forte. Au terme de 11 corvées en autant de jours entre Montréal et Havre-Saint-Pierre dans le cadre de Mission 1000 tonnes, l’équipe de plongeurs qui collaborait au projet voulait en faire plus.

« On a amené des bras. On n’arrivait pas là en héros », décrit Florence Robertson, Assistant officier de plongée à l’Aquarium du Québec, qui était de l’équipe à se rendre sur l’île. « Les résidents ont aussi contribué grandement. C’était important pour eux », ajoute Bruno Burelle, au sujet des volontaires qui se sont mobilisés avec l’équipe pour ce grand ménage de certains rivages à proximité de Port-Meunier. Une dizaine d’employés de la Sépaq ont aussi contribué à l’effort, fiers de passer à l’action.

Au final, ce sont trois tonnes de détritus qui ont été retirées des berges et des fonds marins en trois petits jours d’efforts. « Je ne peux pas dire qu’on a été surpris par la quantité de ce qu’on a trouvé », précise Florence Robertson. Car malgré son caractère sauvage et isolé, la plus grande île de la province se retrouve à la merci des courants, des marées et des vents qui transportent les déchets tombés dans le Saint-Laurent, en provenance d’un peu partout.

« On ne dit pas qu’Anticosti est une poubelle, loin de là », insiste cependant la plongeuse. « Les gens là-bas sont conscientisés. » En réalité, une bonne partie de la pollution de l’île trouve ses origines à des centaines de kilomètres de là. « On trouve des pailles de McDo, et pourtant on n’en a pas de McDo à Anticosti… », illustre Bruno Burelle.

Florence Robertson note en particulier la quantité importante d’engins de pêche découverts, fort probablement tombés de bateaux par inadvertance. Cages à homards, cordage en tous genres, filets… « C’est toujours impressionnant de voir le vieux matériel dégradé qu’on trouve. »

Malgré les défis que représente une opération sous-marine dans un lieu isolé comme Anticosti, l’équipe de l’Aquarium du Québec a profité de sa présence pour plonger à deux occasions dans les eaux du port de Port-Meunier. « Il y avait beaucoup de vie sous-marine », s’enthousiasme celle qui fait de la plongée depuis une dizaine d’années. Mais on y a aussi repêché plusieurs artéfacts d’une autre époque : câbles d’acier, diverses pièces de vieille vaisselle, des morceaux d’équipements industriels variés... « Je pense que les gens étaient surpris par ce qu’on a trouvé. »

Cette opération de nettoyage était pour Bruno Burelle une parfaite occasion de mieux saisir les enjeux de pollution sur son île. « Je voulais comprendre. Le faire pour les bonnes raisons », souligne le gestionnaire, plus que jamais conscient que le combat est à poursuivre alors que les déchets voyagent facilement jusqu’au milieu du golfe du Saint-Laurent. Déjà, le gestionnaire réfléchit à la suite que cette courte mission lui a inspirée.

« La base est mise pour une corvée régulière », fait remarquer le directeur adjoint, qui constate que pareille initiative fait une grande différence et demande surtout de la bonne volonté. Il pense déjà à impliquer la municipalité et d’autres acteurs du milieu. « Mission 1000 tonnes nous a montré comment faire, il faut juste continuer. On va voler l’idée! », conclut Bruno Burelle.

Jeanne Rondeau-Ducharme | © Sépaq
Yanick Lesperance/Expédition Saint-Laurent | © Sépaq

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